NOTRE-DAME DE PARIS

Les 15 et 16 avril 2019, l’incendie de Notre-Dame de Paris provoque des dégâts irréversibles. Pour la reconstruction de nombreux acteurs de la filière bois se sont mobilisés.

Puy Mory Bois fait partie des 45 scieries de France qui ont répondu présentes afin de réaliser les sciages des 403 chênes sélectionnés par l’ONF dans différentes régions.

Voici l’extrait de l’article paru sur le site Le Bois International

Les chênes nécessaires à la reconstruction de la charpente de la flèche, du transept et des travées adjacentes de la cathédrale Notre-Dame de Paris avaient été récoltés de janvier à mars 2021, avant leur montée en sève. Parmi les bois transformés par les 45 scieries mobilisées en France, huit grumes dont les sciages serviront à la restitution du tabouret de la flèche avaient été sélectionnées pour leurs dimensions exceptionnelles.

Après la sélection et la récolte au printemps 2021 des chênes qui serviront à la reconstruction de la charpente de la flèche, du transept et des travées adjacentes de la cathédrale Notre-Dame de Paris, les opérations de sciage commencées en septembre dernier se poursuivent jusqu’en ce mois de janvier.

Ces arbres sont issus pour moitié des forêts publiques – domaniales et communales –, l’autre moitié provenant des forêts privées. Parmi ceux-ci, huit chênes de plus d’un mètre de diamètre et de plus de vingt mètres de grume utile d’une courbure spécifique sont nécessaires à la réalisation de pièces pour le tabouret de la flèche. Ils ont été sélectionnés le 5 mars dernier en forêt domaniale de Bercé. Leur sciage a débuté le 16 décembre à la scierie des Géants, à Craon, en Mayenne. « Ces huit chênes serviront à reconstruire le tabouret de la flèche et formeront les poutres sur lesquelles elle prendra appui », indique Louis Georgelin, président de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris. « Je tiens à remercier très chaleureusementles 45 scieries qui se mobilisent partout en France pour assurer le sciage des 1000 chênes nécessaires à la restauration de la flèche, de ses travées adjacentes et du transept, ainsi que France bois forêt qui a coordonné, en lien étroit avec l’ONF cet extraordinaire élan de générosité. »

L’ONF a fourni 403 chênes de “haute qualité”

Jean-Michel Servant, président de France bois forêt, souligne quant à lui que « la filière forêt-bois s’est d’emblée mobilisée pour la reconstruction de Notre- Dame de Paris. Ensemble, propriétaires forestiers privés et publics se sont engagés à offrir les chênes séculaires de leurs forêts, nécessaires pour reconstituer la flèche et la charpente – la « forêt » – du monument.

Grâce aux gestionnaires, ONF, coopératives et experts forestiers, cet élan devient réalité. Les scieurs de chêne, experts de la transformation de cette matière noble et éternellement moderne, transforment les bois offerts en débits à destination des charpentiers ». L’ONF a pour sa part fourni 403 chênes de haute qualité issus des forêts domaniales et parmi eux les huit grumes aux dimensions exceptionnelles pour la reconstruction du tabouret de la flèche. « C’est une fierté pour l’ONF d’être au cœur de cette aventure fédératrice des savoir-faire de la filière forêt-bois », assure son directeur général Bertrand Munch.

Jacques Ducerf, président de la Fédération nationale du bois (FNB), souligne quant à lui que les scieurs français et son organisation professionnelle « sont fiers de contribuer à la renaissance de la cathédrale Notre-Dame de Paris. La FNB a mobilisé 45 scieries volontaires pour offrir la transformation des 1 000 grumes nécessaires à la restitution de la flèche. Toutes sont en capacité de débiter des pièces exceptionnelles pouvant atteindre, pour certaines, 14 mètres, voire 22 mètres pour les plus remarquables.» Les bois transformés seront ensuite acheminés dans des centres de stockage pour être triés et poursuivre leur séchage. Au cours de l’année, ils seront transportés vers les ateliers des charpentiers attributaires des marchés de travaux où ils seront assemblés à blanc avant d’être montés sur le chantier, en 2023.

Arbres & canicules

PMB feuille

Tous le monde a en tête la canicule de 2003 dont les conséquences ont été dramatiques à tous les niveaux.

Les arbres transpirent aussi

En fait, les arbres ont un système de défense comme les humains : ils transpirent quand il fait chaud. Un arbre utilise ses racines pour pomper de l’eau dans le sol, et va ensuite transformer cette eau en vapeur, avec son feuillage. L’ombre plus cette vapeur d’eau va influencer notre atmosphère. Un bouleau peu transpirer l’équivalent de 75 litres d’eau par jour quand un chêne est en capacité de rejeter 1 000 litres quotidiennement.

Connaissez-vous la décurtation ?

Lors d’épisodes de très forte chaleurs, simples pics ou canicules, les arbres vont chercher à se protéger e, perdant leurs feuilles. L’arbre est en mesure d’envoyer des instruction aux brindilles et aux feuilles. Il va cesser de les alimenter en eau et ainsi sacrifier une partie de son stock de feuilles pour éviter de perdre trop d’eau, donc de limiter sa transpiration.

2003, 2006… 2018 ou ces jours derniers

Avec les pics de chaleurs de fin juillet et cette canicule de début août il faut s’attendre à voir de nouveau des arbres dépérirent, à avoir des chutes de feuilles prématurément cette années encore. Les professionnels de la forêt vont suivre de près afin d’identifier rapidement l’impact de ces épisodes de chaleurs plaçant en situation de stress hydrique de nombreuses essences.

C’est pourquoi, la filière bois toute entière est attentive et fait, depuis toujours, une sélection des grumes pour orienter en fonction des usages finaux cette belle matière première biomasse.